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Navire de guerre nordique, pouvant atteindre plus de 40 mètres de long, le drakkar permit aux Vikings de traverser les mers et d'aborder le CONTINENT américain dès la fin du Xe siècle. Le petit vapeur, crachant sa FUMÉE, taille vaillamment sa route à 6 noeuds, cap sur l'Islande. Soudain, le capitaine écarquille les yeux, se frotte les paupières. Est-il bien réveillé ? Il aperçoit sur la MER une voile carrée rayée de rouge et de blanc, portée par une embarcation de plus de 20 mètres de long, à la proue prolongée par la tête d'un terrifiant dragon. Un drakkar ! En 1893 ! C'est bien d'un drakkar qu'il s'agit. D'audacieux Norvégiens en ont reconstruit un, et ont pris la mer, dans le sillage de leurs ancêtres. Comme 10 siècles auparavant, le GOUVERNAIL est constitué par un long AVIRON latéral. Tout va bien. Mais bientôt la TEMPÊTE se lève. Comment va se comporter le drakkar ? Les liaisons souples, en osier, le CALFATAGE de torons de laine enduits de poix donnent au bâtiment une élasticité qui lui permet d'épouser les lames. Le léger vaisseau vole littéralement sur l'EAU. A l'aube du XXe siècle, le petit vapeur se fait doubler par un drakkar ! |
Le filin qui sert à hisser et à établir une voile dans la mâture s'appelle une drisse. Chaque voile possède sa drisse. Sur les grands voiliers, au pied de chaque mât, un râtelier recevait une forêt de drisses. "Qui a permis d'amener le HUNIER ?" tonne le capitaine Waterman. A 30 ANS à peine, l'Américain Bob Waterman est un commandant de CLIPPER célèbre : il mène son voilier à un train d'enfer, quel que soit le temps. Malgré la TEMPÊTE, il ordonne : "Rehissez le hunier." Puis il place des cadenas sur toutes les drisses : "Ainsi, dit-il à ses matelots du Natchez, vous ne diminuerez pas la voilure sans mon accord. "Au milieu du XIXe siècle, les commandants des grands voiliers américains se livrent une lutte farouche pour effectuer les traversées les plus rapides. Waterman prend le commandement d'un nouveau clipper, le Challenge, sur la ligne New York-San Francisco, par le CAP HORN. De la toile, toujours plus de toile : c'est la hantise du capitaine. Les hommes sont épuisés, effrayés. 2 mutins se précipitent, le couteau levé. Waterman les abat au pistolet. Le capitaine et ses officiers montent la garde, près des drisses, pendant toute la traversée. |
René Duguay-Trouin (1673 - 1736), corsaire du roi, natif de Saint-Malo, obtient son premier commandement à l'âge de 18 ans. Au cours d'une prodigieuse carrière, il infligea de tourdes pertes aux vaisseaux britanniques. Duguay-Trouin est prisonnier à Plymouth. Pour que le fougueux CORSAIRE, alors âgé de 21 ANS, se rende, il a fallu que tout soit contre lui : son navire était DÉMÂTÉ, incapable de manoeuvrer, et les ennemis étaient vraiment trop nombreux. Au fond de son cachot, Duguay-Trouin n'a qu'un désir : s'évader. Il apprend qu'un navire suédois relâche à Plymouth et il parvient, grâce à un complice, à lui acheter une CHALOUPE. Au JOUR convenu, le corsaire s'échappe, gravit le mur de la prison, embarque dans la chaloupe avec 4 compagnons. Mais comment traverser la RADE de Plymouth pleine de navires ennemis ? Il se fait passer pour un innocent pêcheur. A l'AVIRON, l'embarcation s'éloigne de la côte, puis hisse la voile. Un coup de VENT menace de faire COULER la chaloupe. Duguay-Trouin, à la barre, redresse. En 2 jours, le corsaire traverse la Manche, aborde en Bretagne, prêt à reprendre la lutte contre les Anglais. |
Navigateur solitaire argentin, Vito Dumas (1900 - 1966) accomplit en 1942-1943, le premier tour du monde en solitaire en doublant le CAP de Bonne-Espérance, la Tasmanie et le CAP HORN à bord de Legh II, un ketch de 9,55 mètres de long. TEMPÊTE sur tempête. C'est le sort du marin dans les redoutables parages des "quarantièmes rugissants". Vito Dumas, en outre, a APPAREILLÉ le 1er juillet 1942, en plein HIVER austral. Pourtant, il faut faire route. Pour comble de malchance, le bateau a une voie d'EAU, et Dumas souffre d'une vive douleur au bras droit. L'infection s'installe, la fièvre monte. Malgré l'énorme roulis, l'Argentin entreprend de se faire une piqûre : stériliser l'aiguille, guider la seringue de la main gauche, relève de l'acrobatie dans ce monde de chaos. L'abcès se développe, la douleur devient insupportable, la fièvre dépasse 40 DEGRÉS. La terre la plus proche se trouve à plusieurs semaines de route. Vito Dumas décide que, le lendemain, avec son couteau de marin, il coupera ce bras dont la pourriture risque d'entraîner la mort. Il prie. Il s'évanouit. Dans la NUIT, l'abcès se perce seul. Le navigateur est sauvé. Il réussira son prodigieux exploit. |
Navigateur français, Dumont d'Urville (1790 - 1842) effectua diverses explorations, fit acheter par la France la Vénus de Milo que l'on venait de mettre au jour, puis découvrit en 1840 les terres australes. Il périt dans un accident de CHEMIN DE FER. Le temps est splendide : fait exceptionnel dans ces latitudes proches du pôle Sud où Dumont d'Urville a aventuré ses 2 FRÉGATES, L'Astrolabe et La Zélée. A l'aube du 20 janvier 1840, la MER est plate, le VENT CALME. 86 ICEBERGS sont en vue. Une petite brise se lève dans la NUIT et, au JOUR, une terre inconnue apparaît : une côte montagneuse coupée de VALLÉES couvertes de NEIGE et de GLACE. 2 canots sont mis à la mer et, pour la première fois, des hommes abordent cette terre nouvelle. Ils y font flotter le pavillon français, prélèvent des échantillons de roches, capturent des PINGOUINS d'une race ignorée. Dumont d'Urville prend possession, au nom du roi de France, de la terre qu'il a découverte, et lui donne le nom de son épouse : Terre Adélie. Un siècle plus tard, elle deviendra la base des expéditions polaires françaises sur le CONTINENT ANTARCTIQUE. |
Le sable, accumulé par le vent, forme en bordure de MER de petites collines, les dunes : elles apparaissent sur les côtes sableuses, rectilignes, comme celles de la Manche, de la mer du Nord, de l'Aquitaine. Des plantations permettent de fixer les dunes mouvantes. "Fondons ici un port", décide le comte de Flandre, en 960. Ici, pourtant, ce ne sont que dunes de SABLE, au milieu d'un paysage désertique. Une seule construction : Duin-Kerken, l'"église des Dunes", chapelle érigée par saint Éloi, le conseiller du roi Dagobert. Pourtant, le comte de Flandre s'obstine : un port permettrait de contrôler le trafic maritime du pas de Calais, de protéger le comté. Les hommes se mettent à creuser les dunes, construisent un fort, tracent les plans du port. Il faut lutter sans cesse : le sable envahit tout, et, poussé par le VENT, comble les chenaux, couvre les constructions. L'obstination du comte de Flandre a raison de la NATURE hostile : le port de Dunkerque naît et, au cours des siècles, sa position stratégique en fera l'enjeu de nombreuses batailles. C'est de Dunkerque qu'embarquent, en 1940, les armées britanniques et françaises cernées par les Allemands. |
Marin français né à Dieppe, Abraham Duquesne (1610 - 1688) embarqua à l'âge de 17 ans sur le navire de son père, capitaine marchand. Ses exploits lui valurent le titre de lieutenant général des armées navales. "Je tiens à ce que ce jeune Duquesne commande l'un de mes navires", précise le cardinal de Sourdis. Le prélat vient d'être désigné pour commander la flotte qui, en 1638, doit détruire les navires espagnols en RADE de Gibraltar. L'ANNÉE précédente, déjà, Abraham Duquesne s'est distingué dans la bataille des ÎLES de Lérins, au large de Cannes. "C'est un bon marin et un audacieux gaillard", estime son chef avec juste raison. Pour l'expédition contre Gibraltar, Abraham Duquesne, alors âgé de 28 ans, bénéficie d'un poste exposé : il participe à l'avant-garde et il est chargé de conduire un BRÛLOT. Il fait si bien qu'il mène son brûlot contre le vaisseau-amiral espagnol, jette ses grappins, met le FEU. "Sautez dans la CHALOUPE, maintenant, commandant", supplient ses marins. "Pas avant que le vaisseau-amiral ne soit en flammes", déclare Duquesne, agrippé sur son petit brûlot. Enfin, l'incendie s'est propagé au grand navire. L'exploit de Duquesne va décider de la défaite de la flotte espagnole. |
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