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Baie
BAIE 27 références trouvées
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Échancrure naturelle dans un LITTORAL, la baie peut former un abri pour navires. Elle doit alors être protégée des VENTS dominants et de la MER large, et ne pas comporter de hauts-fonds dangereux.

"Que l'on suive le pilote. Il connaît une baie où cacher nos navires", ordonne l'AMIRAL Rodney. En cette fin du XVIIIème siècle, la flotte française de l'amiral de Grasse et les navires anglais de Hood et de Rodney jouent à cache-cache à travers les Antilles. Avril 1782 : les FRÉGATES et les vaisseaux de Rodney, cherchant à échapper aux frégates françaises, longent l'ÎLE de Sainte-Lucie, au sud de la Martinique. Soudain une étroite FAILLE s'ouvre. Les navires s'y engagent. Au fond de cette première baie s'ouvre une anse, la baie du Marigot, ronde, profonde, parfaite. Les navires s'y glissent par une entrée étroite, mouillent derrière les COCOTIERS. "Faites descendre les mâts de HUNE, et fixez à leur place des branchages de cocotiers", commande l'amiral anglais. Ainsi, même les mâtures sont invisibles : les Français patrouillent au large, passent devant la baie qu'ils ne connaissent pas, sans deviner qu'elle abrite les navires qu'ils cherchent en vain.


BALEINE 10 références trouvées
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Le plus grand ANIMAL existant au monde, la baleine bleue, est un cétacé de 30 mètres de long, pesant jusqu'à 130 tonnes. Vivant principalement dans l'OCÉAN ANTARCTIQUE, elle tend à disparaître malgré les mesures de protection dont elle est l'objet.

Les deux immenses corps gris fendent la mer à 10 noeuds, pareils à de puissants navires : le couple de baleines avance sans effort, propulsé par les mouvements de leur queue. Juchés sur leur dos, des OISEAUX picorent les POUX de mer qui grouillent sur leur peau. Soudain l'une des baleines ouvre la bouche : le GOUFFRE noir absorbe 2 tonnes d'EAU DE MER, les garde un instant puis, contractant ses joues et sa langue de 3 tonnes, le CÉTACÉ chasse l'EAU; il absorbe seulement le PLANCTON. Mais une bouchée de plancton ne suffit pas à rassasier des baleines. Elles plongent côte à côte, leur queue fend l'AIR dans un dernier battement, et elles s'enfoncent, 100 mètres, 150 mètres sous l'eau : c'est là que le plancton est le plus dense. 40 minutes plus tard, toujours ensemble, les baleines réapparaissent et, d'un souffle puissant, rejettent l'eau de leurs poumons en un GEYSER de 15 mètres de haut.

Baleine

Balise
BALISE 2 références trouvées

La balise est une construction fixe signalant un danger. Les balises portent le plus souvent un voyant, en forme de cylindre ou de cône, qui indique dans quelle direction se situe le danger.

"Ce PLATEAU de rocher est dangereux", constate l'ingénieur des Phares et Balises. Le GRANIT n'est visible qu'à basse MER. A MARÉE haute, la roche affleure la surface, et plus d'un bateau est déjà venu la heurter. C'est décidé : on y construira une balise. Il faut attendre un JOUR de beau temps, et une grande marée basse. L'ingénieur et son aide sautent d'une CHALOUPE, prennent pied sur la roche glissante de VARECH. Ils inspectent, sondent les fissures à la barre à MINE. Enfin, l'emplacement est choisi c'est ici que reposera la tourelle. Mais il n'est possible de travailler que quelques HEURES par MOIS, lorsque la marée est assez basse pour découvrir la roche, et la mer assez CALME pour y ABORDER. Il faut dégager la plate-forme, forer des trous pour ancrer les fers de la charpente, maçonner le soubassement, monter la tourelle, la peindre, inscrire son nom, dresser enfin, au sommet, le voyant qui dit aux marins : "Danger. Passez au large !"


BAR 2 références trouvées
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Il s'appelle bar sur la côte atlantique, loup en Méditerranée. Ce serranidé mesure 80 centimètres de long, pèse 5 à 7 kilogrammes. Il vit par petits groupes, près des côtes; c'est un carnassier vorace, difficile à pêcher, et sa chair est très appréciée.

Commencez par PÊCHER un bar : à bord d'un bateau, vous avancez à petite vitesse en laissant traîner une ligne. Le leurre évolue près du fond, dans les "passes" familières aux bars. Voici une touche, un peu de chance et d'habileté, le POISSON est à bord, magnifique avec ses écailles d'argent, sa gueule vorace, ses nageoires puissantes. Comment allez-vous l'accommoder ? Que diriez-vous d'un bar ou d'un LOUP grillé au FENOUIL pour votre dîner ? Le poisson vidé est enduit, au pinceau, d'une mince couche d'huile. Faites quelques entailles profondes, de chaque côté. Posez votre poisson sur un gril huilé, et faites-le griller à FEU moyen et régulier. Déposez-le alors dans un plat chaud sur un lit de fenouil séché, mouillez-le d'un verre de pastis, et flambez. Vous pouvez aussi servir le bar grillé accompagné de beurre frais persillé, rehaussé de jus de CITRON, ou d'une sauce tartare. Bon appétit !

Bar

Barbotin
BARBOTIN

Inventé par le capitaine de vaisseau Barbotin au milieu du XIXe siècle, le barbotin est une couronne dans laquelle viennent s'engager les maillons de la chaîne d'ancre. Couplé à un treuil, le barbotin facilite la remontée de la chaîne.

"Charivari !" crie un homme. Une voix répond : "Pour qui ?" Et tous de chanter : "Pour le commandant qui a une grande barbe aussi..." Criant, riant, chantant, les hommes s'affairent à pousser les bras du cabestan : le câblot d'ANCRE remonte peu à peu. La tradition du "Charivari", prétexte à chahuter les officiers, va pourtant disparaître. Sur tous les navires, le gros câble en textile est peu à peu remplacé par la chaîne d'ancre, moins sensible à l'usure. Puis la vapeur apparaît : elle permet d'installer des treuils qui remplacent les MUSCLES des matelots. Enfin, dernière invention, le barbotin. Ce tambour porte, en creux, l'empreinte des maillons de chaîne. Le treuil tourne, la chaîne remonte, passe dans l'écubier, disparaît dans le puits à chaîne. L'ancre est bientôt "haute et claire". Le navire peut APPAREILLER. Mais le barbotin a supprimé les chansons à virer. La tradition y perd. L'efficacité y gagne. C'est ce qu'on appelle le progrès.


JEAN BART 1 référence trouvée
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CORSAIRE du roi, né à Dunkerque en 1651, mort en 1702, d'une banale pleurésie, Jean Bart fut l'un des plus brillants marins du règne de Louis XIV et infligea des pertes sévères à la marine anglaise de guerre et de commerce.

L'homme se dandine d'une jambe sur l'autre : ce véritable colosse est plus à l'aise sur le pont d'un navire que sur les planchers de marqueterie du château de Versailles. En 1692, pour répondre à la convocation du roi, il a quitté ses rudes habits de MER et se sent engoncé dans son pourpoint de soie. Il préférerait affronter ses ennemis anglais que ces courtisans ricaneurs qui se pavanent dans les salons. D'autant plus que Jean Bart, flamand, parle fort mal le français. Louis XIV s'approche du grand gaillard : "Comment êtes-vous parvenu à sortir de Dunkerque malgré l'escadre anglaise ?" Les courtisans font cercle : on va bien rire ! Ce grand rustre de marin va se rendre ridicule ! Alors, toisant la foule des courtisans qui l'entourent, Jean Bart se rue, brise le cercle, bouscule les hommes, les écarte à coups de coude, et dit simplement : "Comme cela, sire."

Jean Bart

Bateau en bouteille
BATEAU EN BOUTEILLE

Les matelots sur les navires long-courriers occupaient les loisirs que donnaient les périodes de beau temps à divers travaux. L'un de leurs passe-temps favoris, les bateaux construits dans des bouteilles, représentait un travail délicat.

François n'a pas son pareil pour réaliser des bateaux en bouteilles pendant les traversées. Aujourd'hui, sur le pont de son trois-mâts en route pour le Chili, entouré d'un groupe d'admirateurs, il profite du CALME plat pour réussir l'opération la plus délicate : dresser le GRÉEMENT. Avant d'en arriver là, de longues semaines de patience ont été nécessaires : la bouteille, choisie, rincée d'EAU claire, a reçu un lit de mastic : ce sera la MER. A travers le goulot, à l'aide de palettes au bout du fil de fer, François a dessiné les VAGUES, le sillage. Il a construit et mis en place, morceau par morceau, le décor : les quais, les maisons. Maintenant, la maquette est prête, avec ses trois mâts inclinés vers l'avant. Millimètre par millimètre, le matelot pousse la maquette à travers le goulot. Ensuite, la coque fixée sur la mer de mastic, François redresse les mâts, du bout de ses crochets, les colle en place, établit le gréement.


BATEAU-FEU

Le bateau—feu est un phare flottant mouillé sur une route maritime dont il balise les dangers. La VIE très dure des équipages de bateaux-feux conduit à remplacer ceux-ci par des plates-formes fixes.

Seuls les très vieux marins se souviennent d'une TEMPÊTE aussi violente que celle qui souffle en ce MOIS de novembre 1954. Le soir du 28, le VENT atteint, sur le Pas-de-Calais, 145 kilomètres-heure : un OURAGAN ! Les ONDES retentissent d'appels de DÉTRESSE. 16 bâtiments au moins réclament une aide urgente. Sur le South Goodwin, le bateau-feu qui BALISE l'extrémité d'un dangereux banc de SABLE, il n'y a rien d'autre à faire que de s'agripper et attendre : mouillé sur 4 ANCRES, le navire dépourvu de machines fait face aux éléments, secoué durement par la MER, balayé par les VAGUES qui submergent le pont. Pour le capitaine, ses 10 hommes et un savant de 22 ANS, hôte de passage, il faut tenir, veiller, assurer le fonctionnement du phare. Soudain, le South Goodwin part en DÉRIVE; les ancres ont lâché ! En un instant, le navire est jeté sur le banc de sable, sans qu'il soit possible de lui porter secours. Seul le savant, agrippé sur le pont, sera sauvé. Tout l'équipage a disparu.

Bateau-feu

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Dernière modification de cette page le Samedi 11 Juillet 2020