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Infirmière-major d'une grande clinique bruxelloise, l'Anglaise Edith Cavell (1865 - 1915) demeure à son poste à l'arrivée des Allemands en 1914. Elle soigne tous les blessés sans distinction. Elle accepte d'aider des soldats français, anglais ou belges, à gagner les Pays-Bas pour reprendre le combat. Dénoncée, jugée, elle est fusillée en octobre 1915.
A Bruxelles, Miss Cavell jouit d'une bonne réputation. Quand la police d'occupation vient l'arrêter, elle pourrait nier, se défendre, d'autant qu'aucune preuve précise n'a été relevée contre elle. Mais, trop fière pour s'abaisser, elle passe des aveux complets. Après sa condamnation par le tribunal militaire, elle ÉCRIT de sa prison : "Je n'ai ni haine ni ressentiment pour personne." Les ambassadeurs américain et espagnol interviennent, en vain, pour la sauver. Son exécution soulève dans le monde entier une telle VAGUE d'indignation que le Kaiser commue en travaux forcés à perpétuité les condamnations à mort prononcées contre 2 complices d'Edith Cavell. Clémence bien tardive. Un JOURNALISTE neutre peut écrire : "Mieux eût valu pour l'Allemagne perdre un corps d'armée que d'exécuter Miss Cavell !" |