Fils de Ville Jarwinen, célèbre sportif finlandais, Matti Jarwinen (né en 1909) est champion olympique du javelot en 1932 et 10 fois recordman du monde dans sa spécialité (dernier record : 77,23 mètres).

Le jeune Matti fait sourire ses proches lorsqu'il répète qu'il sera champion de javelot : à 11 ans, il ne lance encore qu'à 20 mètres, ce qui n'est guère prometteur. Un JOUR de 1920, Myrrha, médaille d'or du javelot, vient voir Ville Jarwinen. Tu seras mon successeur ! dit-il à Matti, éberlué. Malgré cette prédiction, à 15 ans, dans une compétition scolaire à Helsinki, le jeune garçon se classe dernier. On se moque de lui. Mais il s'accroche, se rappelant les paroles de Myrrha. A partir de 1930, la victoire lui sourit enfin. Quelques ANNÉES plus tard, Matti Jarwinen fait une démonstration, lorsqu'une dame s'approche de lui et lui confie : Mon fils Pauli vous admire. Il brûle de vous imiter. - Ma foi, madame, pourquoi pas, s'il en a la volonté !. De fait, le 14 octobre 1964, à Tokyo, Pauli Neval devenait champion olympique du javelot. Comme Myrrha jadis, Jarwinen avait su encourager un successeur digne de lui.

Roi de Bohême, Jean 1er de Luxembourg (1296 - 1346), l'un des chevaliers les plus valeureux de son temps, se trouve partout où l'on se bat : guerres ou tournois. Il meurt à la bataille de Crécy, à laquelle il a tenu à participer.

Blessé à l'oeil au cours d'un tournoi, Jean 1er de Luxembourg perd la vue, malgré les soins d'un médecin. Par coquetterie, ce superbe athlète cache son infirmité en feignant d'être aveuglé par le SOLEIL. Le 26 août 1346, il est à CRÉCY, au côté du roi de France. Pour prendre part à l'action, il demande à 2 de ses CHEVALIERS d'attacher son CHEVAL aux leurs et de l'emmener, dans ce curieux équipage, au contact de l'ennemi. La tradition veut que le jeune Edouard d'Angleterre, effrayé par les moulinets désordonnés d'une épée, ait jeté à bas de son destrier le propriétaire de cette arme redoutable. Au soir de la bataille, on devait trouver morts, 3 chevaliers et leurs chevaux liés. En hommage à la folle bravoure de Jean 1er de Luxembourg, le roi d'Angleterre fait dresser une croix. Quant à Edouard, il demande à son père l'autorisation de prendre la devise du mort, Ich dien Je sers, et son emblème : 3 plumes d'AUTRUCHE blanches.

Croyant à un ordre venu du CIEL, une jeune bergère lorraine, Jeanne d'Arc (1412 - 1431), se met au service du roi de France. Elle délivre Orléans assiégée, défait les Anglais à Patay, éveille enfin le sentiment national. Elle mourra, brûlée vive, à Rouen.

Le 13 février 1429, Jeanne quitte Vaucouleurs, répétant à ceux qui veulent la dissuader de son entreprise : "J'irais trouver le roi quand je devrais user mes jambes jusqu'aux genoux !". Quelques semaines plus tard, à Chinon, elle surprend Charles VII - qui l'a admise auprès de lui - festoyant et chantant à tue-tête. Apercevant La Hire, qui accompagne Jeanne, le roi lui lance : "Que pensez-vous de ce festin ? - Je pense, Sire, qu'on ne peut perdre son royaume avec plus de gaieté !". Charles s'irrite : "Taisez-vous et sortez ! Il faut boire et rire". Jeanne approuve : "C'est cela, buvons et rions !". Elle saisit un gobelet de VIN, le porte à ses lèvres et recrache aussitôt le liquide : "Pouah, que ce vin est mauvais !". Le roi s'étonne : "Mauvais, du vin de Champagne ? - Vous savez bien, Sire, que le vin de Champagne n'est bon qu'à Reims". Charles entre dans son jeu. Le 17 juillet suivant, en présence de Jeanne et en partie grâce à elle, le roi est sacré à Reims.

Explorateur français né à Québec, Louis Jolliet (1645 - 1700) explore le cours du Mississippi en compagnie du Père Marquette. Poursuivant seul ses voyages, il traverse le Canada jusqu'à la BAIE d'HUDSON, établit des cartes et remonte le long de la côte du Labrador.

FRONTENAC, gouverneur de la Nouvelle-France (Canada), charge Jolliet et MARQUETTE de descendre la grande rivière que les INDIENS appellent Michisipi. L'expédition est modeste : 7 hommes, répartis dans 2 canots, quittent Michilimackinac en mai 1673, sans se douter qu'ils vont accomplir un périple de plusieurs milliers de kilomètres. En aval du confluent de l'Illinois, alors que les embarcations longent la FALAISE, Jolliet remarque des inscriptions sur la paroi. Il s'agit de gravures rupestres représentant un ANIMAL fabuleux de la mythologie indienne. En 1680, Jolliet obtient, en récompense de ses services, la propriété de l'ÎLE d'Anticosti, à l'embouchure du Saint-Laurent. Il parcourt dès lors son domaine et les terres alentour, armé d'un COMPAS et d'une BOUSSOLE. Au cours d'une de ses expéditions de routine, il disparaît sans laisser de trace, à la fin de 1700.