Escarpements qui tombent à pic sur la mer, les falaises résultent de l'ÉROSION. Certaines roches, plus fragiles, ne résistent pas à l'assaut continuel des VAGUES. Les falaises naissent dans le calcaire, la craie, le schiste, le GRANIT, le GRÈS.

Les défenseurs de Fécamp sont bien protégés; les catholiques, qui tiennent la ville pendant les guerres de Religion, en 1593, ont édifié des remparts, dressé des batteries. De l'autre côté, c'est la falaise, inaccessible : elle tombe de 120 mètres à pic sur la MER. Un protestant, Bois-Rosé, s'est juré de prendre la ville. En pleine NUIT, avec 50 compagnons, il débarque au pied de la falaise, renvoie les canots : il ne reste plus qu'à grimper. Un complice fait pendre une corde du haut de la falaise. Les hommes se hissent, dans le plus grand silence, à la force du poignet. Soudain, l'homme de tête, pris de vertige, s'arrête. Bois-Rosé, grimpant sur le dos de ses compagnons, parvient jusqu'à l'homme. Il sort son poignard, lui pique les REINS, murmure : "Avance !" Le commando se glisse au sommet de la falaise. La surprise des catholiques est totale. La ville se rend.

Rocher surmonté d'un phare, situé à la pointe sud-ouest de l'Irlande. La course du Fastnet, créée en 1925, envoie les yachts partis de Cowes, dans l'ÎLE de Wight, virer le rocher du Fastnet avant de revenir à Plymouth. Cette épreuve de 605 milles de long se dispute les ANNÉES impaires.

"La course est terminée, les gars, vous pouvez laisser COULER le bateau !" s'exclame le propriétaire de Carina en franchissant en vainqueur la ligne d'arrivée du Fastnet de 1957. Le temps a été affreux d'un bout à l'autre. Carina fait tellement d'EAU qu'il faut pomper sans arrêt. Face au VENT qui souffle en TEMPÊTE, les yachts abandonnent les uns après les autres, et les avaries se succèdent : roufs enfoncés, démâtages, winchs hors d'usage, équipages terrassés par le mal de MER. Parmi les yachts de moins de 10 mètres, 2 seulement terminent l'épreuve : Cohoe III, barré par Adlard Coles, l'un des plus célèbres coureurs de haute mer, et Elseli IV, appartenant au Suédois Gustav Plym, qui avoue : "C'était la première fois que nous rencontrions un temps aussi fort, et c'est parce que nous croyions que les autres continuaient que nous n'avons pas abandonné."

La nuit, les navires allument des feux de route, afin de signaler leur présence aux autres bateaux. Tout navire en route porte un feu rouge à bâbord, un feu vert à tribord, et d'autres feux qui diffèrent selon sa catégorie.

Le SOLEIL se couche dans un embrasement de rouges, la MER se teinte de mauve, les VAGUES deviennent grises, la NUIT vient. "Tu veux allumer les feux de route ?" demande Marc, qui est à la barre du voilier en route pour l'Angleterre. Antoine appuie sur l'interrupteur : à l'avant, de chaque côté du balcon, s'éclairent les feux rouge et vert visibles seulement de côté. A l'arrière un fanal blanc. Antoine monte sur le pont, vérifie que les feux du yacht fonctionnent bien. A 2 milles sur l'avant, d'autres feux se sont allumés. Un feu vert puis deux feux blancs à une certaine distance l'un de l'autre. Le plus bas indique l'avant de l'embarcation. C'est un CARGO qui s'en va vers l'est. Marc surveille sa route. Le cargo passera devant le yacht. Il montre déjà son flanc; bientôt l'équipage du voilier voit son feu de poupe : il s'éloigne. Mais voici, à bâbord, un feu vert au-dessus d'un feu blanc : il s'agit d'un CHALUTIER en PÊCHE, il ne faut pas le gêner.

Sculpture peinte et décorée, la figure de proue ornait l'étrave des voiliers. Elle représentait des êtres mythiques : SIRÈNES, dieux de la mer, TRITONS, dragons, ou des personnages célèbres ou simplement fortunés.

La figure de proue du Hilda est si belle que tous les marins du voilier en sont amoureux. C'est une jolie jeune femme, en tunique bleue brodée d'or, aux beaux bras blancs qui esquissent un geste élégant. Ils l'aiment bien, leur figure ! Sûr qu'elle les protège. Et puis, un matin... "Capitaine ! crie un matelot. Elle est partie !" En effet, la jolie dame de l'étrave a disparu. Pourtant, ce n'est pas la TEMPÊTE qui l'a arrachée : la NUIT a été CALME, la MER plate. Alors ? Est-ce que la figure de proue ne se plaisait plus en compagnie des marins du Hilda ? Tout le monde à bord est triste, et un peu inquiet. Si cette disparition annonçait quelque malheur ? A l'ESCALE suivante, le lieutenant, un jeune, annonce fièrement "Capitaine ! J'ai trouvé une nouvelle figure de proue, pour remplacer l'ancienne." Le capitaine est indigné. Remplace-t-on ainsi une figure de proue ? Une si vieille compagne de mer : "Après tant d'ANNÉES vécues ensemble !"

Face aux plus fortes tempêtes, les navires peuvent "filer de l'huile" en éversant sur la mer une pellicule qui empêche les vagues de déferler et de venir sur le bateau. La difficulté consiste à maintenir le navire au milieu de cette zone relativement apaisée.

La VAGUE enfle, et dans un grand bruit de soie déchirée, DÉFERLE sur le navire. Elle frappe le flanc, monte à bord, cogne la passerelle. Elle est capable de tout emporter, de tout détruire, d'enfoncer les hublots, de tordre la tôle. Depuis longtemps, le navire ne fait plus route : à la cape, il se maintient, fait tête à la MER. Mais, devant les lames qui déferlent, cette allure de cape n'est plus suffisante : "A filer de l'huile !" ordonne le commandant. Un gros sac d'étoupe, gorgé de plusieurs litres d'huile, est AMARRÉ le long du bord. L'huile, peu à peu, se répand sur la mer et forme à sa surface une pellicule visqueuse. La HOULE subsiste, mais ne déferle plus comme si elle était maintenue par une mince couche de caoutchouc. Dans une HEURE, il faudra un nouveau sac. Mais, grâce au filage de l'huile, le navire aura survécu à cette terrible TEMPÊTE.

DÉRIVEUR léger de 4 mètres 50 de long, doté d'une voile de 10 mètres carrés, dessiné en 1949 par le Finlandais Richard Sarby, le Finn est le bateau olympique en solitaire depuis 1952.

Les Jeux Olympiques de 1948 viennent de s'achever par la victoire d'un athlète de 20 ANS, le Danois Paul Elvström. Mais celui-ci est loin d'être satisfait de son succès : "Je ne parviens pas à tenir mon bateau droit, déclare-t-il, et, pour les jeux de 1952, le Finn, qui vient d'être désigné, sera beaucoup plus difficile à mener." Alors, dès le lendemain de sa victoire, Elvström commence l'entraînement sur Finn. Dès qu'il a un moment de libre, il sort. Pendant le dur HIVER danois, pour revenir à la rive, il lui faut écarter les glaçons. Chez lui, il construit un banc en bois qui reproduit le pontage d'un Finn : les pieds sous une sangle, il s'entraîne à la position de rappel. Enfin, les Jeux de 1952 se courent, à Helsinki. Paul Elvström ne laisse aucune chance à ses concurrents : sur 7 régates, son Finn termine 4 fois premier, sa plus mauvaise place étant cinquième. Toujours sur Finn, Paul Elvström sera encore médaille d'or aux Jeux de 1956 et de 1960.

Profonde VALLÉE glaciaire envahie par la mer, le fjord peut mesurer plusieurs dizaines de kilomètres de long. Les fjords, très nombreux en Norvège, existent aussi sur d'autres côtes : Islande, Patagonie, Ouest du Canada...

Notre voilier s'est abrité pour la NUIT dans une anse juste assez grande pour le contenir. Tôt le matin nous APPAREILLONS : face à nous s'ouvre le Lysefjord, coupure abrupte dans la muraille de GRANIT, près du port norvégien de Stavanger. Le fjord est large de plusieurs centaines de mètres, aucun VENT ne vient agiter la surface de l'EAU. Nous avançons au moteur et notre sillage s'ouvre en éventail jusqu'à chaque rive. De part et d'autre, à mesure que nous avançons, le paysage se fait plus sauvage, les murailles plus abruptes. Il n'y a que de rares chalets accrochés au rocher, de loin en loin. La roche est presque verticale, tombant à pic sur la MER, de 1200 mètres de haut. De petits GLACIERS s'accrochent aux parois, dominent notre mâture. Des CASCADES dévalent le roc et la CHUTE de l'eau trouble seule un silence grandiose. Il n'est pas question de mouiller une ANCRE : la profondeur de l'eau, dans le fjord, atteint 500 mètres.

Au cours des XVIIe, XVIIIe siècles et au début du XIXe les flibustiers sévirent aux Caraïbes : aventuriers de la MER, CORSAIRES ou pirates, selon les circonstances, ils arraisonnaient les navires, pillaient les ports, etc.

Le lougre est minuscule et pitoyable : un tout petit voilier, armé de 4 méchants canons, manoeuvrés par 28 gaillards. Aussi les Espagnols du gros GALION ne se méfient-ils pas lorsqu'il s'AMARRE à leur flanc : "Sans doute quelques pêcheurs qui quémandent des vivres", pensent-ils. La plupart des marins espagnols restent à dormir dans leurs hamacs, et leur capitaine refuse de quitter sa partie de cartes. Mais soudain, agiles et résolus, les 28 chenapans bondissent, grimpent sur le galion, poignardent ceux qui se présentent, capturent le reste et lorsque, tout ébahi, l'AMIRAL sort de sa chambre, il se trouve prisonnier. Pierre le Grand, flibustier originaire de Dieppe, et sa bande viennent de capturer un gros galion, gorgé d'or et de richesses. Pour parvenir à ses fins, Pierre le Grand n'avait guère laissé de choix à ses flibustiers : au moment de l'assaut, il avait fait saborder le lougre pour interdire à ses hommes toute idée de retraite.