Voilier à un mât, le cotre se caractérise par ses 2 voiles d'avant, le FOC et la trinquette. Cette disposition permet de porter des voiles de surface unitaire plus petites, et de conserver une voile haute au moment d'un changement de voilure.

"J'ai fait une découverte qui va révolutionner la navigation", déclare Jacques-Yves Le Toumelin. Parti du Croisic, en Bretagne, 2 ANS plus tôt, il effectue le tour du monde en solitaire, sur son robuste cotre de 10 mètres, Kurun. Mais, il l'avoue, c'est souvent dur de tenir la barre des NUITS entières, car le voilier ne garde pas toujours son cap sans personne à la barre. Pourtant, le 12 juillet, dans le Pacifique, le Breton découvre une nouvelle méthode : par un système de poulies, il relie l'ÉCOUTE de trinquette à la barre. Ainsi, lorsque le cotre s'éloigne de son cap, l'écoute se tend et tire sur la barre, ramenant le voilier dans le droit chemin. "Cocagne ! s'écrie Le Toumelin, je peux dormir tranquille." Grâce à ce pilote AUTOMATIQUE improvisé, le cotre achève le tour du monde, et reçoit un accueil triomphal au Croisic, le 7 juillet 1952, après une magnifique navigation de 3 ans.

A la suite d'une voie d'EAU, d'une avarie grave survenue à la coque, ou d'une action de destruction de l'ennemi, un navire peut être envahi par l'eau et couler.

"Coulez le BISMARCK !" C'est le mot d'ordre que se répètent les marins britanniques depuis le 24 mai 1941 : ce jour-là, le plus puissant navire de ligne allemand, surgi de la BRUME, a envoyé par le fond le CUIRASSÉ anglais Hood. Depuis, la meute est lancée aux trousses du navire ennemi. Le 27 mai, une escadrille repère l'Allemand et l'attaque à la TORPILLE. La poupe du Bismarck est atteinte, l'arrière broyé, le GOUVERNAIL en avarie, les HÉLICES faussées. Sous le couvert de la NUIT, le navire allemand tente de s'esquiver : à vitesse réduite, il doit faire face aux lames, car le mauvais temps s'est levé. Les cuirassés britanniques surgissent, coupent la route du Bismarck. Les salves de 406 rugissent. A bord du Bismarck, les marins allemands accusent les coups au but : les lumières s'éteignent, le navire brûle, les tourelles sont démantelées. Bientôt, autour du navire allemand, c'est l'hallali. Obus, torpilles, bombes : le Bismarck flambe, roule, s'incline, coule.

L'EAU DE MER et des OCÉANS n'est pas immobile : elle se déplace. Ces mouvements, ou courants, sont parfois permanents, comme le GULF-STREAM. D'autres sont changeants selon l'heure de la MARÉE ou la direction du VENT.

1942 : C'est la guerre. Sur le rocher de Gibraltar, les marins britanniques veillent : nul navire ne peut pénétrer en Méditerranée ni en sortir sans passer devant leurs yeux. Dans le DÉTROIT de Gibraltar, un courant permanent entraîne les EAUX de l'Atlantique vers la Méditerranée. Un contre-courant, en profondeur, suit le chemin inverse. Malgré la veille attentive des Anglais, des sous-marins allemands que l'on croit en Méditerranée sont aperçus en Atlantique. Par où sont-ils passés ? Ce n'est que plusieurs ANNÉES plus tard que les commandants de la Kriegsmarine avoueront leur subterfuge : ils arrêtaient leurs moteurs, afin de ne provoquer aucun bruit, aucune vibration. En plongée, tout l'équipage silencieux, le sous-marin se laissait DÉRIVER, porté par le contre-courant profond. Au bout de quelques HEURES, il se retrouvait en Atlantique, ayant franchi le détroit au nez et à la barbe des ennemis, en exploitant le courant.

Appartenant à la classe des CRUSTACÉS, les crabes forment une famille homogène. Ils présentent des caractéristiques communes : abdomen peu développé, pattes puissantes et préhensiles. Ils possèdent 5 paires d'appendices.

L'histoire commence il y a 200 millions d'ANNÉES. Deux LANGOUSTES en quête d'aventure quittent la profondeur de l'OCÉAN, elles rampent sur le SABLE, s'installent dans une mare laissée par la MARÉE descendante. Elles s'y trouvent bien. Mais ici elles n'ont plus besoin de queue pour nager. Ce qu'il leur faut, ce sont des pattes pour progresser sur le sable, gravir les rochers, capturer les proies. En quelques milliers d'années, les descendants des langoustes perdent leur queue, tandis que se développent les pinces, capables de broyer les victimes. Autour de la bouche naissent des appendices masticatoires aussi efficaces que des moulinettes. Les premiers crabes sont nés. Ils vont maintenant se diversifier pour donner, entre autres : le minuscule linné caché dans les ALGUES, l'ARAIGNÉE qui vit à plus de 10 mètres de profondeur, l'étrille habile à la nage, le tourteau qui peut atteindre 30 centimètres de large, et le crabe enragé, aux pinces si puissantes qu'il ouvre les MOULES.

Décapode comme la LANGOUSTE et le HOMARD, la crevette est un petit CRUSTACÉ dont il existe 3 espèces principales. Se développant rapidement, les crevettes, aliment apprécié, font l'objet de tentatives d'ÉLEVAGE dans divers pays, en particulier au Japon.

Le treuil gémit, les poulies grincent, le bateau roule sur la HOULE noire : voici plusieurs HEURES que l'Emmanuel, crevettier de Honfleur, est parti pour la MARÉE de NUIT, dans l'estuaire de la Seine. A bord, le patron, Jean-Pierre le matelot, et le mousse. Tiré par son moteur diesel, le crevettier chalute en rond. Une heure, deux heures. Il est temps de remonter la poche. Les trois hommes s'y mettent, crochant dans le filet gluant qui déverse sur les bottes cuissardes sa moisson. Le tri commence : les ÉTOILES DE MER, les mollusques, les ALGUES sont rejetés, tandis que les SOLES et les RAIES sont gardées. Mais le gros de la PÊCHE, ce sont les petites crevettes aux teintes translucides sous le projecteur du pont. Après une nuit de pêche, à l'aube, le crevettier fait route, en avant toute, sur Le Havre : c'est là que l'Emmanuel débarque ses caissettes de crevettes, et que le patron vend sa pêche à la criée.

Roman publié en Grande-Bretagne en 1719 par Daniel Defoe, Robinson Crusoé décrit la VIE d'un marin, seul survivant d'un naufrage et réfugié dans une île. Son ingéniosité lui permet d'organiser au mieux son existence.

"Si vous continuez à faire preuve de mauvais esprit, je vous dépose sur la prochaine ÎLE !" menace le capitaine Stradling. "Je suis d'accord ", répond le matelot, un rude gaillard nommé Alexandre Selkirk. Ce fils de cordonnier écossais, saisi par le démon de l'aventure, s'est fait marin et participe à une expédition dans le Pacifique; mais son caractère difficile s'accorde mal avec celui de son commandant. Justement, voici une île, Juan Fernandez. Elle est inhabitée. En 1705, le matelot Selkirk y est débarqué avec quelques vêtements, des armes, des vivres. "Je serai très bien ici, ne vous inquiétez pas pour moi", raille le solitaire sur la grève où la CHALOUPE l'a déposé. Ce n'est que 4 ANS plus tard, en 1709, qu'un navire de passage le recueille. En 1712, un écrivain britannique, Woodes Rogers, raconte l'aventure d'Alexandre Selkirk. Mais il faudra le talent du romancier Daniel Defoe pour que sous le nom de Robinson Crusoé, il devienne un héros célèbre dans le monde entier.

Navire de guerre imaginé par le Français Dupuy de Lôme au milieu du XIXe siècle, le cuirassé possède une coque protégée par un épais bordage d'ACIER. Les progrès des projectiles font de nos JOURS abandonner le cuirassé, au profit d'unités rapides et maniables.

Pour les combattants sudistes de la guerre de Sécession américaine, tout est bon pour tenter de vaincre le Nord. En 1862, ils transforment une ÉPAVE : le Merrimac reçoit une casemate dont les murailles inclinées sont recouvertes d'une armure en rails de CHEMIN DE FER. 8 canons arment la casemate, un éperon de bronze prolonge l'étrave. Le 8 mars, le Merrimac fonce sur la corvette Cumberland, la canonne, l'éperonne, la COULE; la FRÉGATE Congress connaît le même sort. Les Sudistes exultent. Mais ils se heurtent le lendemain à un adversaire imprévu le Monitor vient d'être construit en hâte par les Nordistes, il est à peine achevé; il mesure 40 mètres seulement, est entouré d'une ceinture cuirassée de 14 centimètres d'épaisseur, surmonté d'une tourelle mobile de 18 centimètres. Le Monitor attaque le Merrimac : c'est la première bataille de cuirassés de l'histoire.

Violente PERTURBATION tropicale, le cyclone naît dans la MER des Caraïbes pendant les MOIS de juin à novembre. Chaque cyclone en formation est baptisé d'un prénom féminin et son évolution est étroitement surveillée. Les cyclones du Japon et de l'OCÉAN Indien s'appellent des TYPHONS.

"Hourra ! Bon voyage !" Sur le rio de la Plata, la foule salue le quatre-mâts, qui, ce 10 août 1957 quitte Buenos Aires. A bord du Pamir, 93 personnes : la plupart sont des cadets, futurs officiers de la marine qui se forment à la dure école de la voile. Pour amortir les frais de cette école navigante, le Pamir transporte des cargaisons. Cette fois-ci, c'est du grain, à destination de Hambourg. Mais, au milieu de l'Atlantique, un cyclone s'est formé : "Carrie" atteint le Pamir, à 600 milles à l'ouest des Açores. Les cadets, agrippés dans les vergues, luttent pour carguer au plus vite la toile. Mais le cyclone est plus rapide. Ses VENTS furieux saisissent le navire, le couchent. La cargaison glisse. L'EAU envahit le pont, noie les cales. Le Pamir COULE : seuls 6 cadets, réfugiés dans une CHALOUPE survivent au naufrage.