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C (3/5) de  CHAVIRAGE  à  JOSEPH CONRAD
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Chavirage
CHAVIRAGE 4 références trouvées

Pratiquement tous les navires sont à la merci d'un chavirage : un trop fort coup de vent ou un déplacement du lest sur un seul bord et l'embarcation se couche sur l'eau. Un navire qui n'est pas insubmersible peut se remplir d'eau et COULER à la suite d'un chavirage.

Antoine et Sylvie naviguent, tout heureux, sur leur 420. La MER est belle et la brise jolie. Ils sont au rappel, penchés à l'extérieur de la coque pour équilibrer la force du VENT sur les voiles. Lorsque survient une petite risée et que le vent augmente quelques instants, Antoine loffe légèrement, ou déborde un peu l'ÉCOUTE de grand-voile pour soulager le bateau. Mais voici une rafale plus puissante que les autres. Et Antoine voit venir trop tard la TRAÎNÉE noire sur l'EAU bleue qui l'annonce. Sous la puissance du vent, le DÉRIVEUR GÎTE. Sylvie a beau se jeter en arrière, Antoine lâcher son écoute, c'est inutile le 420 a chaviré; il est couché à plat, le mât et la voile sont à l'eau. Heureusement Antoine et Sylvie ont leurs brassières de sauvetage. Ils nagent, contournent le bateau, montent sur la dérive. Le voilier se redresse; Antoine et Sylvie mettent un peu d'ordre à bord. Et les voilà repartis.


FRANCIS CHICHESTER

Navigateur britannique, Sir Francis Chichester (1901 - 1972) fut aviateur avant de se passionner pour la voile. Vainqueur de la première course transatlantique en solitaire en 1960, il effectua, en 1966-1967 le tour du monde en deux étapes.

Gipsy Moth IV, un ketch de 17 mètres, fonce vers le CAP HORN. Le VENT fraîchit, atteint 100 kilomètres à l'HEURE, continue à forcer, monte à 160. Les VAGUES dépassent le bateau en grondant. Que faire ? La seule solution, c'est l'allure de FUITE, l'arrière aux vagues, en espérant que tout se passera bien. La NUIT tombe et Chichester, cet homme indomptable, avoue : "J'ai peur." Pourtant, il parvient à dormir une heure ou deux, à reprendre des forces. La nuit est glaciale, le navigateur a les mains gelées, même à l'intérieur du bateau; il parvient à peine à ÉCRIRE son JOURNAL de bord. Enfin, par bâbord, une terre apparaît. Un rapide calcul de navigation. Aucun doute n'est possible : le cap Horn est doublé. Le 28 mai 1967 au milieu d'une énorme flottille venue l'accueillir, Gipsy Moth fait à Plymouth une entrée triomphale, et la reine anoblit le valeureux navigateur avec l'épée qui, jadis, avait appartenu à Sir FRANCIS DRAKE.

Francis Chichester

Chirurgien
CHIRURGIEN 3 références trouvées

A bord des vaisseaux de guerre des siècles derniers, le chirurgien doit opérer les blessures les plus graves avec des moyens limités : instruments sommaires, antisepsie nulle. L'ANESTHÉSIE est alors inconnue.

"Coupons-lui la jambe." Le verdict tombe des lèvres d'un chirurgien harassé, en chemise, les bras tachés de SANG. Sur le pont, la bataille fait rage, les boulets arrachent les éclats de bois. Dans l'ENTREPONT enfumé, à la maigre lueur d'un méchant fanal, le chirurgien se penche sur l'horrible blessure. Le blessé tressaille; Étienne Bellot trouve la force de se dresser : "Un CORSAIRE a besoin de sa jambe." Sur un signe du chirurgien, deux matelots se saisissent de Bellot et s'efforcent de le maintenir. Le corsaire attrape un bistouri, menace l'entourage : " Laissez-moi ma cuisse", rugit-il. Il faut céder. Étienne Bellot est sommairement pansé. Sa jambe guérira. Malgré une VIE de gloire et d'aventures, de batailles et d'évasions, dans la période mouvementée de la fin du XVIIIe siècle, le corsaire Étienne Bellot mourra tranquillement dans son lit, à l'âge de 91 ANS.


CLIPPER 2 références trouvées

Grands voiliers conçus pour transporter rapidement des cargaisons légères, les clippers mesuraient de 50 à 100 mètres de long. Au XIXe siècle, ils disputaient de véritables régates océaniques pour rapporter le thé de Chine, la laine et la poudre d'or d'AUSTRALIE.

A la fin du MOIS de mai 1866, dans le port de Foochow, en Chine, les coolies trottinent en files pressées pour embarquer les ballots de la nouvelle récolte de THÉ à bord des cinq grands voiliers. Les capitaines les harcèlent et, dès que le dernier ballot est chargé, les clippers appareillent. Celui qui parviendra le premier à Londres, outre la gloire d'avoir effectué la traversée la plus rapide, obtiendra une prime substantielle. Malgré les TEMPÊTES, les capitaines font force de toile. Les voiles se déchirent, on en hisse de nouvelles; les vergues cassent, on en fabrique d'autres. 99 JOURS durant, les cinq luttent bord à bord. Au terme d'une impitoyable "régate", le vainqueur possède 20 minutes d'avance sur le second, et moins de 12 HEURES séparent les cinq clippers du thé. A la fin du siècle, les progrès de la vapeur et de l'HÉLICE mettront fin à l'ère des clippers.

Clipper

Cockpit
COCKPIT 1 référence trouvée

Situé à l'arrière ou au centre d'un bateau de plaisance ou de PÊCHE, le cockpit est une fosse ménagée dans le pont, et où se tiennent le barreur et les équipiers. Les cockpits sont généralement étanches et autovideurs afin que l'EAU embarquée ne risque pas de pénétrer à l'intérieur du bateau.

Les équipiers l'appellent "la FOSSE aux GORILLES" : c'est, sur le pont du Pen-Duick VI, un petit cockpit situé en arrière du mât de misaine. Les hommes peuvent s'y tenir, lors des manoeuvres : ils ont accès aux winches de DRISSES, tout en étant moins exposés aux VAGUES qui pourraient balayer le pont. Mais il y a encore deux autres cockpits sur le bateau d'Éric Tabarly. L'un est situé complètement à l'arrière : il est réservé au barreur, qui, bien calé derrière sa roue, a devant les yeux tous les cadrans des appareils qui indiquent le CAP, la force et la direction du VENT, la vitesse du bateau. Plus en avant, le cockpit de veille est destiné aux équipiers de quart. Cet emplacement est assez profond, et une sorte de visière métallique permet de se protéger contre le vent et les embruns. Les hommes sont donc là en sécurité, mais prêts à bondir sur le pont si le skipper donne l'ordre de modifier un réglage ou de changer une voile.


COELACANTHE voir les 2 définitions

Poisson que l'on croyait disparu depuis des dizaines de milliers d'années, le coelacanthe, dont quelques spécimens ont été pêchés depuis 1938, pourrait être l'ancêtre de tous les êtres amphibies.

22 décembre 1952 : A bord de sa grossière pirogue, un pauvre pêcheur des Comores, ARCHIPEL situé dans l'OCÉAN Indien, DÉRIVE sous la LUNE. Il dévide sa ligne, 300 mètres de filin en COTON. L'hameçon est fixé à un vieux câble de frein de bicyclette lesté par une pierre de un kilogramme. A grandes brassées, le pêcheur remonte sa ligne : ça mord ! Soudain apparaît un monstre étrange : un POISSON très laid avec une gueule aux lèvres épaisses, de grosses écailles, des nageoires atrophiées. Cet affreux poisson de 80 kilogrammes, mesurant 1 mètre 50, réjouit le pêcheur. Il y a 14 ANS que les savants le recherchent. Ils ont promis une bonne récompense à qui capturerait un coelacanthe. Un savant de Durban, en Afrique du Sud, aussitôt alerté, saute dans un avion afin de contempler ce poisson dont les nageoires ébauchent les pattes d'un quadrupède.

Coelacanthe

Christophe Colomb
CHRISTOPHE COLOMB 15 références trouvées
voir les 3 définitions

Né probablement à Gênes vers 1450, Christophe Colomb rassembla toutes les connaissances géographiques de son temps. En 1492, à la tête d'une flottille de 3 CARAVELLES, il découvrit les Bahamas, au large de l'Amérique.

L'homme qui, après tant de démarches, expose enfin son projet devant Isabelle, la reine d'Espagne, est sûr de lui : "J'aborderai les Indes en naviguant vers l'ouest, affirme-t-il. Je connais la route qui y conduit." Et, pour prix de sa découverte, il exige 2 millions de maravédis pour armer les bateaux, la noblesse pour sa famille, le titre d'AMIRAL de l'OCÉAN, la vice-royauté de tous les pays qu'il découvrira. "Est-ce tout ?" s'esclaffent les courtisans. "Je veux encore un droit de 10 pour 100 sur tout ce qui sera acheté, échangé, trouvé, gagné dans les pays que je découvrirai", renchérit Colomb. Le drôle est grotesque, dans ses exigences. Mais il se rebiffe : "Ce sera tout ou rien." La reine toise l'orgueilleux : "Ce sera rien." Colomb, furieux, s'en va. Deux HEURES plus tard, un messager le rattrape. La reine a changé d'avis : ce sera tout. Et c'est pour le compte de la couronne d'Espagne que, le 12 octobre 1492, Christophe Colomb découvre l'Amérique.


COMPAS 4 références trouvées

Instrument de navigation, le compas utilise la propriété d'un fer aimanté pour s'orienter vers le nord. Le compas est composé d'une rose indiquant les différents CAPS, flottant dans un bain d'alcool. Les grands navires disposent d'un compas gyroscopique beaucoup plus précis.

L'HORIZON est bouché par la PLUIE, le CIEL couvert de NUAGES. Comment se diriger ? Sur son navire médiéval, vers l'AN 1100, le pilote sicilien consulte en cachette un instrument mystérieux : une boîte en bois, remplie d'EAU, sur laquelle il jette une fine lame de fer fixée sur un fétu de paille. Cet instrument indique la direction du nord. D'ou tient-il cette "BOUSSOLE" (bossolo, en italien, veut dire boîte) ? "C'est, dit le pilote sicilien, un marin d'Amalfi, Flavio Gioia, qui me l'a donnée." Pourtant, les navigateurs de la MER des Indes connaissent depuis longtemps cet appareil : ils l'appellent une "magnète". Le pilote sicilien a beau essayer de cacher la boussole qui fait de lui une sorte de sorcier de la mer, l'instrument sera bientôt connu des marins du monde entier.

Compas

Joseph Conrad
JOSEPH CONRAD

Capitaine de la marine marchande britannique, Joseph Conrad (1856 - 1924), d'origine polonaise, fut l'un des plus grands écrivains maritimes. Son livre le plus célèbre, TYPHON, fut publié en 1903.

Seul un marin peut exprimer son émotion à l'égard de son bâtiment, et c'est en homme de MER que Joseph Conrad, qui vient de recevoir son premier commandement, parle de son bateau : "Dès que mon regard se fut posé sur mon navire, toute ma crainte se dissipa. Oui, c'était lui ! Sa coque, son GRÉEMENT, m'emplirent à leur vue d'un grand contentement. Je vis du premier coup d'oeil que c'était un navire de belle allure, une créature harmonieuse par les lignes de son corps élancé et la hauteur bien proportionnée de sa mâture. C'était un de ces navires que la qualité de leur plan et de leur fini garde de jamais vieillir. Au milieu de ses compagnons AMARRÉS à la rive, et tous plus grands que lui, il semblait le produit d'une race supérieure, comme un coursier arabe au milieu d'une rangée de CHEVAUX de labour. Mon navire était un de ces êtres dont la seule existence suffit à faire naître un ravissement sans arrière-pensée. On sait qu'il fait bon vivre dans un monde où pareille créature existe."


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Dernière modification de cette page le Samedi 11 Juillet 2020