Roi de Babylone de 1730 à 1686 av. J.-C., Hammourabi est l'auteur du plus ancien recueil de lois connu. Vous connaissez sans doute, sans le savoir, le principe fondamental de ce code : "Oeil pour oeil, dent pour dent" !

Si quelqu'un vous cause un dommage, un châtiment identique est administré au coupable : une maison de Babylone, s'écroulait-elle, entraînant la mort de ses habitants, l'architecte était mis à mort ! Si l'on appliquait ce principe à notre époque, les constructions y gagneraient peut-être en solidité ! Un homme tuait-il un enfant, on tuait l'enfant du meurtrier. Un médecin dont le malade mourait au cours de l'opération avait les mains coupées. Cette loi, baptisée "loi du talion" nous semble sans doute barbare; elle inaugura pourtant une ère de paix et de prospérité dans la Babylonie ancienne. Les habitants, craignant les terribles punitions, réfléchissaient avant d'agir ! De nos JOURS encore, certains pays d'Afrique, comme la Libye, respectent des lois analogues : on y coupe la main des voleurs !

Général carthaginois qui, lors de la Seconde Guerre punique, écrasa à plusieurs reprises les armées romaines. Finalement, Hannibal (247 - 183 av. J.-C.) fut battu par Scipion, en 202 av. J.-C.

En 210 av. J.-C., Rome vivait dans la terreur. D'abord confiante en la force de ses légions, la jeune cité conquérante connaissait l'humiliation la plus cuisante : après avoir fait franchir les Alpes à son armée forte de 100 ÉLÉPHANTS, de 12.000 cavaliers et de 90.000 hommes, Hannibal envahissait l'Italie du Nord. Au LAC Trasimène, puis à Cannes, les légions romaines étaient tombées dans les pièges tendus par ce jeune général de 26 ANS. Les Romains avaient attaqué au centre, comme à l'habitude, et la cavalerie carthaginoise, en repliant ses ailes, les avait massacrés jusqu'au dernier. Mais pourquoi donc Hannibal ne marchait-il pas sur Rome ? Ce fut sa seule erreur. Il croyait encore à une contre-attaque et permit ainsi à ses ennemis de panser leurs blessures. Quand son frère, Hasdrubal, vint à son secours, il fut tué par Scipion et sa tête jetée dans le camp d'Hannibal. Le moral était atteint. Après l'épouvante, l'espoir revenait à Rome !...

Ce navigateur carthaginois organisa vers 470 av. J.-C. une expédition le long des côtes nord et ouest de l'Afrique; il s'aventura jusqu'à la Sierra Leone, et peut-être plus loin. A son retour, on grava son récit sur du bronze, dans le temple de Ba'al Hammon.

Hannon avait probablement pour mission de chercher la route de l'or africain. Il emmenait, sur les 60 vaisseaux de l'expédition, des colons chargés de peupler le Maroc actuel. On imagine l'angoisse de ces colons quand ils franchirent les colonnes d'Hercule (DÉTROIT de Gibraltar) ! Quand il revint de son périple, les Carthaginois crurent à peine à son récit. Il avait vu des grandes étendues de terres en FEU (probablement des feux de FORÊT dans la STEPPE sénégalaise). Il avait rencontré des sauvages poilus : les mâles se défendaient en lançant des pierres et les femelles se débattaient en griffant et mordant; on a reconnu les GORILLES. Il avait entendu des sons étranges et lancinants : le tam-tam ! Il avait vu des êtres humains d'une taille très petite : les Pygmées ! Ses contemporains ne le prirent pas très au sérieux, mais on continua, jusqu'au XXe siècle, à raconter de véritables légendes sur les monstres étranges qui peuplaient l'Afrique.

D'abord nomades, les Hébreux se fixèrent en Palestine vers le IIe millénaire av. J.-C. Ce TERRITOIRE minuscule, à mi-chemin entre les puissants royaumes de Babylone et d'Égypte, exposa les Hébreux à des exils continuels. Leur histoire est racontée dans la Bible et leurs descendants, les Juifs, pratiquent toujours leur religion.

Quand les habitants de Palestine virent arriver ces hommes venus d'ailleurs, ils leur donnèrent le nom d'"Hébreux", ceux qui viennent d'au-delà du FLEUVE. Comme tous les nomades de cette lointaine époque, les Hébreux ne se conduisaient pas toujours en AGNEAUX : horde affamée se jetant sur un pays de sédentaires, ils pillaient les récoltes et les richesses des paysans. L'originalité de ce peuple est la croyance en un dieu unique, Yahvé. Toutes les religions anciennes, en effet, étant polythéistes, adoraient plusieurs divinités. Constamment persécutés, traînés en Égypte, à Babylone, dispersés par les Romains, les Juifs peuplèrent les pourtours de la Méditerranée. Pourtant, ils gardèrent toujours l'espoir de revenir un JOUR dans la terre que Yahvé promit à Moïse.

Roi de France de 1589 à 1610, Henri IV (1553 - 1610) sut apaiser les haines causées par les guerres de religion. Protestant, il se convertit au catholicisme pour pouvoir succéder à Henri III. A ce sujet, on rapporte toujours son mot célèbre : "Paris vaut bien une messe !"

Henri IV est certainement le roi de France le plus populaire. Il incarnait en effet le parfait Français : il aimait la bonne table, les histoires grivoises, l'humour et la bonté. Quand il s'adressait au peuple, il le faisait en père de famille, "pour parler familièrement à ses enfants". Un JOUR, il se fit présenter un paysan dont on vantait les plaisanteries. L'homme s'assit devant le bureau du roi. "Comment vous appelez-vous ? demanda Henri. — Gaillard, Sire. — Joli nom, répliqua le roi, quelle différence y a-t-il entre Gaillard et Paillard (grivois)? — Il n'y a que la largeur du bureau", répondit le paysan. Bien qu'un peu idéalisé par la légende, Henri IV donnait à la monarchie un caractère bien sympathique.

Roi d'Angleterre et d'Irlande, Henry (1491 - 1547) épousa successivement 6 femmes, et en fit périr 2 sur l'échafaud. Le pape lui ayant refusé le divorce, il se sépara de Rome et devint le chef de l'Église d'Angleterre. De là naquit l'Église anglicane.

Sa troisième femme, Jeanne Seymour, étant morte après quelques ANNÉES de mariage, Henry VIII songea vite à trouver une quatrième épouse. Son conseiller, Thomas Cromwell, lui vanta la beauté d'une princesse allemande, Anne de Clèves. Mais au XVIe siècle, la PHOTOGRAPHIE n'existait pas. Un peintre exécuta une miniature de la princesse pour la présenter au roi. Le mariage fut conclu en 1540 et Henry alla avec impatience attendre le débarquement de son épouse. Le peintre avait-il triché un peu ? Quand il la vit grande, le visage marqué par des boutons, Henry VIII montra sa déception : "C'est une jument des Flandres !" dit-il, furieux. 6 MOIS plus tard, Thomas Cromwell fut décapité. Henry ne pouvait admettre un si mauvais jugement sur la beauté féminine !

Né à Halicarnasse, en Asie Mineure, Hérodote (480 ? - 425 ? av. J.-C.) est considéré comme le premier historien. Il raconte essentiellement les guerres qui opposèrent Grecs et Perses.

L'historien ne se contente pas de décrire les faits : il en recherche aussi les causes. Hérodote est précisément le premier à avoir mis en doute les légendes traditionnelles pour tenter de décrire le réel. Avant lui, les dieux expliquaient tout, cataclysmes, guerres, amours... L'absence de VENT empêchait-elle une flotte de naviguer ? On croyait au caprice d'une déesse ! Hérodote refusa ces explications fantaisistes : la peste décime l'armée perse, la famine en est la cause et non la colère d'Apollon. Comment expliquer les GORGES de la VALLÉE de Tempé ? Par un tremblement de terre et non par le coup de trident de Neptune ! Quand Hérodote lut ses Histoires devant le peuple athénien, lors de la grande fête des Panathénées, un décret lui accorda aussitôt 10 talents (monnaie de l'époque). Les Grecs savaient se montrer généreux avec les historiens !